Fiches pathologie
Décollement de revêtements de sols souples collés
Dégradations par l'eau des douches carrelées dites "à l'italienne"
Désordres des sols industriels
Désordres sur peintures de sol
Fissuration et décollement des carrelages de sol dans l'habitat
Parquet et risques liés à l'humidité
Fiches détails
Apparition de mérule dans une salle de bain
Carrelage sur chape fluide base ciment
Carrelage sur plancher bois flexible
Chape fluide fissurée avant pose du carrelage
Cloquage d'un revêtement de sol sportif
Cloques sur revêtement de sols PVC dans une salle de sport
Décollement d'un carrelage collé sur chape à base de sulfate de calcium
Décollement d'un carrelage extérieur
Décollement de peinture de sol
Décollement de revêtement de sol en dalles minces
Décollement de revêtement plastique
Décollement de sols sportifs sur PVC enrobé
Désagrégation d'un plancher bois sous un revêtement plastique
Disjonction de lames de parquet bois
Dislocation de carrelage en site industriel
Fissuration de carrelage collé sur chape fluide
Fissures sur carrelage en pose scellée
Fissures sur chape dans un magasin
Glissance excessive d'une peinture de sol en parking
Infiltration sous douche à l'italienne
Retrait irréversible d'un parquet bois
Soulèvement de parquet flottant
Soulèvement de parquet massif collé et de son support
Vision du spectre de bords de panneaux et de vis sur revêtement de sol plastique
Constat
Les revêtements de sols souples collés sont fréquemment soumis à des phénomènes de cloquage ou de décollement, dont la cause la plus fréquente est la trop forte humidité
du support.
Un défaut de préparation du support peut aussi être à l'origine de décollements.
Diagnostic
Un revêtement de sol souple collé associe différents éléments.
Le cas particulier des chapes à base de sulfates de calcium (autrement appelées chapes anhydrites) n'est pas traité dans cette fiche.
Les revêtements de sols souples sont étanches à l'eau et à la vapeur d'eau.
Ils empêchent l'évaporation de l'eau en excès dans le support, ce qui retarde la prise de la colle qui reste poisseuse. L'augmentation de la tension de vapeur due à un écart de température peut
entraîner le soulèvement du revêtement. Le phénomène affecte davantage les revêtements en lés que les revêtements en dalles (dont les joints laissent s'échapper un peu d'humidité).
La présence d'eau peut avoir comme origine
Le cas particulier des dallages.
Dans le passé les dallages sur terre-plein se trouvaient, après pose de revêtement souple, entre deux barrières étanches formées par le revêtement au-dessus et un polyane en dessous : l'humidité résiduelle au moment de la pose en resterait définitivement prisonnière.
Les bonnes pratiques
L'essentiel
A consulter
Constat
Des passages d'eau se manifestent dans l'environnement des douches dites « à l'italienne » (ou « de plain-pied »), avec des dégradations conséquentes des parois des locaux périphériques, mais aussi avec des infiltrations dans les locaux sous-jacents.
Ces phénomènes se manifestent dans un premier temps au niveau des angles de raccordement entre parois, entre paroi et sol, ou au niveau du siphon d'évacuation encastré dans le sol. Ils s'étendent ensuite si les défauts d'étanchéité ne sont pas solutionnés rapidement.
Diagnostic
Les origines des désordres sont, pour certaines, identiques à celles identifiées dans les coins douches avec receveurs (voir fiche F5), à savoir :
Elles sont complétées par des causes spécifiques aux douches dites « à l'italienne » du fait de l'absence de receveur de recueil de l'eau :
Les bonnes pratiques
Ces documents expriment clairement le fait que le revêtement carrelage (carreau + colle + joint) ne peut s'opposer au passage de l'eau vers le support. L'étanchéité préalable du support est donc indispensable en l'absence de receveur.
Cette étanchéité, qui peut être réalisée par différents procédés (voir ci-dessous), devra être raccordée sur un siphon d'évacuation spécifique permettant ce raccordement.
Le support de l'étanchéité devra comporter une pente minimale fixée en général par le cahier des charges de mise en œuvre du procédé d'étanchéité utilisé. Des pentes sont données au revêtement « carrelage » pour évacuation au siphon.
L'étanchéité sera relevée sur la périphérie de la douche avec une hauteur de relevé de 0,10 m minimum au-dessus du niveau du revêtement fini. Si le relevé est impossible à
réaliser, (cas de l'accès à la douche sans seuil ou de séparatif en matériau verrier par exemple), l'étanchéité sera prolongée horizontalement hors emprise de la douche sur une longueur de 1,00 m au
moins, mieux sur toute la surface de la pièce.
Ne pas confondre SPEC, SÉL et SÉPI !
En fonction de l'intensité et de la fréquence de la présence d'eau (douchette ou colonne d'hydromassage, c'est différent), de la nature et de la géométrie des supports, deux options existent pour se
prémunir des effets de l'exposition à l'eau des parois et du sol.
Ces 3 systèmes se distinguent par :
NB : les carreleurs amenés dans les conditions rappelées ci-dessus à mettre en œuvre des SÉPI et des SÉL doivent vérifier leurs qualifications QUALIBAT ou équivalent et déclarer cette activité auprès des organismes d'assurance.
Usuellement, les SPEC sont utilisés en protection de supports verticaux, les SÉL et les SÉPI en étanchéité horizontale au sol.
L'essentiel
A consulter
Constat
Trop souvent considérés comme accessoires, les revêtements de sol industriels subissent des désordres divers :
Les points 2 et 3 peuvent également évoluer vers des décollements.
Diagnostic
Ces désordres ont trois origines possibles :
Par le terme « sols industriels », on désigne trois types d'ouvrages continus :
Les décollements
Les décollements résultent la plupart du temps d'un défaut de préparation du support. Celui-ci doit être sain, donc cohésif, propre et sans laitance. Il doit également être suffisamment poreux pour permettre la pénétration du primaire d'accrochage, plus fluide et plus mouillant que la résine coulée en finition. Le nombre de tests permettant d'apprécier les caractéristiques du support doit être adapté à la surface des sols à réaliser.
L'humidité sous-jacente des dallages est un facteur déclenchant du décollement lorsque l'adhérence est médiocre.
Lors des travaux, le support doit être sec en surface. La réfection des sols d'industries alimentaires, constamment lavés, pose d'ailleurs des problèmes de phasage des travaux.
La présence de granulats, sensibles à l'alcali-réaction, est un facteur de détérioration du revêtement inhérent au support.
L'usure et les impacts
L'usure et les impacts résultent d'un choix du revêtement inadapté aux sollicitations mécaniques ou chimiques.
La résistance intrinsèque du revêtement n'est pas le seul gage de résistance. La réalisation des points singuliers doit être également soignée et faire partie de la conception même des ouvrages. Par exemple, les revêtements doivent être ancrés au bord des caniveaux. Les relevés en plinthes doivent être réalisés sur un matériau résistant aux chocs, etc.
Les fissures
Les fissures résultent de mouvements du support ou de chocs thermiques : présence de machines, lavages à l'eau chaude… Les joints de dilatation du support et de fractionnement du revêtement doivent être respectés.
La glissance
En présence de produits gras ou d'humidité, les sols peuvent devenir dangereusement glissants. La norme expérimentale XP P05-011 traite des exigences en matière de glissance pour l'industrie agroalimentaire. Il n'y a pas d'autre référentiel pour les autres industries, aucune concernant la glissance des sols industriels coulés, qu'ils soient hydrauliques ou à base de résines.
Les bonnes pratiques
Bien connaître les documents de référence, sachant que les sols industriels continus ne relèvent pas d'un DTU.
Bien intégrer les contraintes inhérentes à la réparation d'un sol industriel, beaucoup plus fortes que lors de la réalisation initiale de l'ouvrage :
En particulier :
L'essentiel
A consulter
Article R4214-3 du code du Travail relatif à la glissance des sols.
DTU 59.3 : Peintures de sol.
NF DTU 54.1 : Revêtements de sols coulés à base de résine de synthèse.
XP P05-011 : Revêtement de sol - Classement des locaux en fonction de leur résistance à la glissance.
Guide Technique « Sols à usage industriel » - E-cahier n° 3577 V3 du CSTB.
Constat
Les peintures de sol sont le siège de divers désordres (décollements, craquelures, usure prématurée…) mettant en cause le choix du produit, sa mise en œuvre ou la qualité du support.
Diagnostic
Décollement du film seul
Décollement du complexe film/fraction superficielle du support
Lorsque le film entraîne plus que de la laitance, il s'agit d'un béton manquant de cohésion superficielle ou d'un ragréage non adhérent. Le décollement accompagné d'un écaillage se manifeste plus particulièrement dans les zones de trafic.
Décollement entre couches de revêtement
Le planning de chantier peut être mis en cause (application trop prématurée de la première couche, trop différée de la dernière couche).
Erreur de dosage ou de malaxage des peintures bicomposant
Erreur de dosage, mélange manuel et temps de mûrissement du mélange non respecté sont autant de facteurs qui provoquent la formation de voiles ternes, voire un retard au séchage avec un durcissement de film différé au-delà de la mise en service normalement acceptable.
L'erreur de dosage du mélange peut aussi parfois provenir d'un vice de fabrication chez le fournisseur.
Abrasion du film
Les peintures de sol sont des films minces qui résistent plus ou moins bien à l'abrasion. Les plus résistants sont les polyuréthanes puis les époxy. Les moins résistantes sont les peintures alkyde-uréthane monocomposant.
Attaque par des produits chimiques
Le choix d'un revêtement pour un environnement spécifique doit prendre en compte les produits utilisés ou fabriqués. Le fabricant du revêtement doit être impérativement consulté.
Support incompatible avec une mise en peinture
D'autres types de phénomènes peuvent être causes de désordres, comme la détrempe des supports bitumineux par les solvants de la peinture. De plus, l'ancien revêtement bitumineux doit avoir une assez bonne cohésion interne pour supporter les tensions du revêtement.
Les bonnes pratiques
Les sols reçoivent des sollicitations mécaniques beaucoup plus importantes que les murs et les plafonds. De ce fait, les défauts de préparation du support ne pardonnent pas.
Réaliser les travaux préparatoires et les travaux d'apprêt en fonction de la nature du subjectile ou du support (DTU 59.3).
Vérifier la porosité du béton et sa perméabilité de surface
La méthode d'essai à la goutte d'eau n'est pas détaillée dans le DTU 59.3. Si la goutte reste en surface sans pénétrer, il convient de refaire le test après un essai de dérochage à l'acide. Si cela ne suffit pas, il faut envisager une méthode mécanique de dépolissage.
Contrôler l'humidité
Elle doit être inférieure à 4 % de la masse. On la détecte à l'aide d'un humidimètre, d'un film plastique ou d'une solution colorée.
Veiller à la cohésion superficielle du support
C'est le point faible dans beaucoup de parkings. La cohésion peut être appréciée par la résistance au lavage HP. Dans les parkings souterrains, faire attention aux zones
qui ont pu être inondées juste après les coulages de béton. Si la mesure est effectuée au dynamomètre, le DTU 59.3 indique un minimum de 1 MPa, y compris pour les bétons ragréés.
Nota : le DTU renvoie, pour les ragréages proprement dits, à la norme NF P18-840 qui impose un minimum de 1,5 MPa. Cependant cette norme ne figure plus dans le corpus normatif, bien
qu'encore citée par le DTU.
Veiller à la bonne compatibilité des produits de peinture entre eux
Il est conseillé de choisir un système complet chez un même fabriquant.
Respecter les proportions préconisées par la fiche technique du produit
Le DTU 59.3 rappelle que la majorité des produits de peinture est bicomposant. L'ajout de résine ou de durcisseur, au lieu d'améliorer le séchage, ne peut que le retarder et conduire à un film terne, fragile, encrassable. Il est essentiel également de respecter le temps de séchage entre les couches.
Ne pas attendre des peintures en film mince les performances des sols industriels (cf. fiche F4).
Les peintures de sols sont bien souvent employées très au-delà de leurs capacités de résistance.
À savoir : en réponse aux préoccupations environnementales, un Eco-label européen a été créé pour la certification des peintures, mais les solvants restent encore très présents dans
la composition des peintures de sol.
L'essentiel
A consulter
Constat
Le raccourcissement des délais de construction, les contraintes esthétiques et une mise en œuvre déficiente ont été à l'origine de la plupart des fissurations et décollements des carrelages de sol des années récentes.
Aujourd'hui, c'est plutôt la fissuration qui représente l'essentiel de la pathologie des carrelages. Son origine provient essentiellement du retrait excessif de la chape ou du mortier de scellement support. Les chapes sont mises en œuvre, soit seules, soit associées à des isolants avec ou sans plancher chauffant.
Le rôle du support est devenu important dans la pathologie du carrelage.
Diagnostic
Le carrelage traduit rapidement les pathologies de son support et de sa mise en œuvre. Les dommages les plus fréquents sont présentés ici :
La fissuration
La fissuration se développe linéairement dans diverses directions, notamment aux emplacements les plus sensibles (angles rentrants ou saillants, passage de porte, charge concentrée, devant les baies vitrées…). Elle traduit une déformation des couches constituant le support du carrelage due à :
Le décollement des carreaux
Le décollement des carreaux a pour causes principales :
Le soulèvement
Le soulèvement peut survenir de façon brutale après un réchauffement rapide du carrelage, alors que le support est encore à une température inférieure, ou après retrait du gros œuvre dans les premières années.
La cause principale est une mise en compression du revêtement due :
Si à ces différents facteurs s'ajoute un collage ou un scellement défaillant, le revêtement carrelé se soulève par flambement.
Nombre de fissures ont pour origine l'incorporation de canalisations (électricité, plomberie) dans le mortier de pose (réduction localisée de son épaisseur), sans ravoirage (pourtant obligatoire).
Les bonnes pratiques
Vérifier
Préchauffer éventuellement les locaux avant pose
Veiller à la bonne mise en œuvre d'un carrelage sur un plancher chauffant
La mise en œuvre du carrelage ne peut se faire que 48 heures après extinction du plancher chauffant. La remise en service du chauffage ne peut avoir lieu qu'au moins 2 (pose collée) ou 7 (pose scellée) jours après la fin des travaux de revêtement.
L'essentiel
A consulter
Constat
La sensibilité à l'humidité est la source principale des désordres qui affectent les parquets bois.
Ils se traduisent par :
Diagnostic
Deux grandes causes peuvent être à l'origine de désordres liés à l'humidité :
Dans les cas extrêmes où l'humidité dans le bois est maintenue au-dessus de 20 % pendant une longue période, il faut redouter une attaque par les champignons lignivores contre lesquels les parquets considérés en classe de risque 1 ne sont pas protégés.
Les bonnes pratiques
Rappel : Le bois est un matériau anisotrope dont le comportement à l'humidité est différent selon que l'on se place dans un plan tangent, radiant, longitudinal aux fibres.
À titre d'exemple, nous donnons ci-après les ordres de grandeur du retrait tangentiel et du retrait radial de différentes espèces :
Espèces |
Retrait tangentiel (en %) |
Retrait radial (en %) |
---|---|---|
Iroko |
5,5 |
3,5 |
Framiré |
5,5 |
3,7 |
Châtaignier |
6,9 |
4,2 |
Noyer |
8,1 |
6,0 |
Chêne |
9,3 |
6,0 |
Pin maritime |
9,0 |
4,5 |
Hêtre |
12,3 |
6,0 |
L'essentiel
A consulter
Désordre
Dans toutes les pièces le carrelage présente des fissurations anarchiques. Au droit de ces fissures le carrelage est légèrement affaissé.
Le bord de certaines fissures est épaufré et présente un risque de coupure pour les pieds nus et pour les jeunes enfants qui marchent à quatre pattes.
Diagnostic
La chape de mortier non armé ne mesure par endroit que 2cm d’épaisseur et repose sur un lit de sable non stabilisé de 4cm d’épaisseur. Cette chape est beaucoup trop fragile pour prendre appui sur un lit de sable aussi important. Sous le poids des personnes elle finit par se rompre et s’enfoncer dans le sable.
Préconisation
Il fallait respecter les prescriptions de la NF P 14-201 (DTU 26.2) Chapes et dalles à base de liants hydraulique. Cette norme n’admet la désolidarisation du support par lit de sable que si son épaisseur est de 2cm maximum, et uniquement dans les locaux à faible sollicitation tels que les logements.
Dans ce cas la chape doit avoir une épaisseur moyenne de 5cm sans être localement inférieure à 4cm.
Mais il aurait été préférable d’assurer la désolidarisation par un film de polyane. Il n’y aurait aucun risque d’affaissement du carrelage.
Désordre
Des traces de moisissures sont apparues sur une cloison séparative entre une chambre et une salle d’eau.
Après dépose du receveur, des traces de mérule ont été constatées sur des tasseaux en bois situés sous la cloison séparative (3 calages ponctuels dans l’épaisseur de la chape et servant de calage à ladite cloison). L’armature de la cloison (procédé SCRIGNO) apparaît également fortement rouillée dans sa partie inférieure qui était en contact avec le receveur aujourd’hui déposé.
Diagnostic
Le désordre est dû à la présence d'une fissure sur la paillasse d’accès au receveur et à l'absence de joint en périphérie du receveur, à la jonction avec la cloison et la paillasse. L’attaque parasitaire (présence de mérule- pourriture cubique) s'explique par la présence de tasseaux bois de calage vraisemblablement porteur de spores à l’état latent qui sont réactivés par la présence d’eau en milieu confiné et à l’abri de la lumière.
Fort heureusement, le plancher de l’étage est en poutrelles-hourdis ce qui a permis de circonscrire l’attaque parasitaire dans le périmètre de la salle d’eau.
Préconisation
La présence d'un joint d'étanchéité entre la faïence sur la cloison et le bac à douche, ainsi qu’entre la paillasse carrelée et le receveur, est indispensable. Il faut respecter la NF P 40-20I (DTU 60.I) Plomberie sanitaire et le CPT Revêtement de murs intérieurs en carreaux céramiques (Cahier CSTB n° 3265).br/> Des documents tels que par exemple les avis techniques des SPEC, la fiche pathologie n° 31 de la Fondation Excellence ou les Règles FICS diffusées par l’Association Française des Industries de Céramique Sanitaire rappellent sans aucune ambiguïté la nécessité pour les carreleurs de prévoir un joint entre faïence et receveur de douche.
Désordre
Fissuration d’un carrelage collé sur chape fluide base ciment, aux seuils des portes et angles sortant de la construction.
Diagnostic
Insuffisance des joints de fractionnement.
Préconisation
Respecter scrupuleusement les prescriptions de l’avis technique de la chape mise en œuvre. Notamment :
Ménager un joint périphérique sur l’épaisseur des carreaux sur l’ensemble du pourtour des pièces, y compris devant les baies vitrées.
Choisir une colle adaptée, dont la référence figure dans l’avis technique de la chape mise en œuvre. (Classe C2 ou C2S dans le cas de plancher chauffant à eau chaude, classe C2S dans le cas d’un plancher rayonnant électrique)
Ménager les joints de fractionnement requis (en général tous les 40m², aux passages des portes et aux angles saillants) dans la chape, sur l’épaisseur préconisée (bien souvent toute l’épaisseur de la chape, un simple tronçonnage après durcissement de la chape est souvent insuffisant). Poursuivre ces joints dans le revêtement, y compris aux passages des portes.
Désordre
Les maîtres d'ouvrage ont demandé la mise en place d'un carrelage dans leur salle de bains sans détérioration du plancher bois existant. La solution technique retenue a été la suivante: interposition de panneaux WEDI de 12 mm d'épaisseur, marouflage d'une fibre de verre, collage des carreaux et jointoiement avec du mortier souple. Les joints du carrelage s'effritent systématiquement malgré plusieurs tentatives de réparation.
Diagnostic
La légère flexibilité du plancher bois et les vibrations induites par les pas ne permettent pas de constituer un support suffisamment rigide pour que la pose d'un carrelage collé puisse être envisagée. La désolidarisation totale entre le parquet et les panneaux WEDI n'a pas permis une rigidification de l'ensemble. Les légers défauts de planéité entre lattes de plancher n'ont pas été compensés et ont été des facteurs supplémentaires d'efforts entraînant l'effritement des joints. Les carreaux restent bien adhérents malgré tout.
Préconisation
Proscrire l'idée de poser un carrelage collé sur un support souple.
Mettre en œuvre un revêtement de sol compatible avec les déformations inhérentes au plancher bois.
Désordre
Un applicateur agréé a mis en œuvre une chape fluide à base de sulfate de calcium (sous avis technique) fabriquée en centrale et livrée sur chantier en toupie. Lors du séchage, un faïençage de surface et apparue et surtout des fissures importantes se sont produites au passage d'une porte et à partir d'un poteau et d'une extrémité de cloison.
Diagnostic
Les fissures sont apparues aux points de faiblesse de la chape dans des zones où des renforts sont obligatoires. Les treillis en fibre n'ont pas été placés correctement et n'ont donc pas été efficaces
Préconisation
Respecter scrupuleusement les préconisations définies dans le dossier technique inclus dans le texte de l'avis technique. Nota: le mode réparatoire de ce type de fissures est également défini dans le dossier technique
Désordre
Dans les années qui ont suivi l'achèvement des travaux quelques petites cloques sont apparues en revêtement de sol. Elles ne sont pas suffisamment importantes pour gêner sérieusement les utilisateurs, scolaires et sportifs amateurs, mais le maître d'ouvrage craint, à juste titre, une aggravation dans les années à venir.
Diagnostic
Le percement des cloques montrent qu'elles contiennent de l'eau. Cette eau ne peut provenir que du sol puisque le revêtement de sol en résine est étanche et c'est elle qui provoque les désordres. Il ne s'agit pas d'eau de gâchage du béton puisque le cloquage n'est pas apparu à bref délai après réalisation du revêtement de sol et n'est pas généralisé.
Le dallage est réalisé sur un film de polyane, conformément aux Règles Professionnelles en vigueur à l'époque des travaux, mais ce film ne constitue pas une étanchéité car il est constitué de lés non soudés entre eux.
Il n'y a pas de réseaux enterrés sous le dallage qui pourraient être fuyards
L'examen des abords immédiats du bâtiment révèle que les eaux de ruissellement à la surface du sol sont malencontreusement concentrées le long de la façade arrière. Et une canalisation d'EP, affleurante à la surface du sol, a été cassée et déverse ses eaux sur le sol.
Les eaux de pluies s'infiltrent dans les couches superficielles des sols extérieurs, migrent sous les longrines et se répandent dans les couches d'assise du dallage béton. Elles parviennent ainsi sur le film de polyane et remontent ensuite sous forme vapeur par les joints de retraits réalisés dans le dallage béton, jusque sous le revêtement de sol en résine. Là la vapeur se condense en eau, le gymnase étant peu ou pas chauffé.
Préconisation
Le bâtiment comportant un dallage sur terre-plein et un revêtement de sol étanche à la vapeur d'eau il convenait de prendre des dispositions pour qu'ils restent au sec.
Il fallait donc recueillir et évacuer les eaux de ruissellement des sols extérieurs, soit par des mouvements de sols appropriés soit par un drainage périphérique raccordé sur un puits d'infiltration.
Bien entendu les canalisations d'EP n'auraient pas dû être posées à la surface du sol, ou alors protégées des chocs.
Actuellement la NF P 11-213 (DTU 13.3) interdit la mise en œuvre de polyane sous dallage de ce type de bâtiment. La mise en œuvre de revêtements de sol étanches à la vapeur d'eau nécessite donc la réalisation d'une barrière étanche sur le dallage. Il convient de se référer aux cahiers des charges et aux normes DTU spécifiques au revêtement de sol posé. Les produits utilisés pour réaliser cette barrière étanche relèvent à ce jour de la procédure de l'Avis Technique.
Désordre
Nombreuses cloques sur le revêtement de sol, concentrées sur la partie ouest de la salle.
Les sondages ont confirmé au droit des cloques la remise en humeur de la colle acrylique utilisée pour le collage du revêtement, ainsi que l'humidité du dallage sur terre-plein allant en décroissant quand on s'éloigne de la zone ouest.
Ce désordre est apparu en 2ème année et persiste depuis 4 ans.
Diagnostic
Les cloques sont dues à la vaporisation de l'humidité qui ne peut s'échapper du fait de la barrière constituée par le revêtement PVC. A la réalisation des travaux, le revêtement a bien été posé dans les conditions de siccité du support prévues au DTU (essais de bombe à carbure).
L'humidité contenue sous et dans le dallage est due à des apports extérieurs d'eau : le bâtiment est légèrement encaissé dans sa partie ouest, où les désordres sont concentrés, et les eaux de ruissellement sont ramenés vers le bâtiment sans drainage ; l'humidité permanente contenue sous le dallage migre dans celui-ci, malgré la présence du polyane règlementaire.
Préconisation
Du fait de la barrière étanche que constitue un revêtement PVC, il y avait lieu d'être vigilant sur l'absence d'humidité indispensable sous dallage ; il aurait fallu soigner l'environnement du bâtiment : altimétrie, écarter les eaux de ruissellement du bâtiment, prévoir un drainage.
Désordre
Dans la cuisine du logement, le revêtement de sols collé en carrelages grés cérame 40 x 40 se décolle alors que les carrelages de format plus petit des autres pièces ne présentent pas de désordre.
Diagnostic
Le revêtement rigide en carrelages a été réalisé sur un support en ossature bois relativement flexible mais correctement dimensionnée.
Dans les zones de passage, les mouvements de flexion normaux du plancher bois entraînent une désorganisation, une fracture des joints de carrelages puis un décollement généralisé des carrelages compte tenu de:
- la taille trop importante des carrelages (40 x 40= 1600 cm²),
- l'insuffisance d'adhérence du carrelage sur le support (absence de mise en œuvre de mortier colle au dos des carrelages, absence de double encollage sur carreaux de grande surface).
Préconisation
Conformément au Cahier des Prescriptions Techniques 3529 du CSTB de juin 2005, limiter la surface des carrelages à 1100 cm² maximum (exemple: 30x30) compte tenu de la pose sur un plancher à ossature bois présentant une certaine "souplesse".
Conformément au Cahier des Prescriptions techniques 3267 du CSTB d'octobre 2000, réaliser impérativement une pose en double encollage (obligatoire pour carrelages d'une surface supérieure à 500 cm² collés avec un mortier colle certifié CSTB à consistance normale).
Désordre
Décollements localisés des carreaux et effritement des joints d’un carrelage collé sur chape à base de sulfate de calcium.
Diagnostic
Incompatibilité de la colle à carrelage avec la chape au sulfate de calcium, mais aussi, avec la pose sur plancher chauffant.
Absence de joint souple sur l’épaisseur des carreaux en périphérie des locaux carrelés.
Préconisation
Le joint souple périphérique, réalisé sur la chape d’enrobage des tubes de chauffage, doit être poursuivi sur l’épaisseur des carreaux. Celui-ci ne doit pas être jointé au mortier, mais doit être calfeutré au moyen d’un matériau souple. Il a une épaisseur minimale de 5 mm.
La colle employée pour le collage des carreaux doit être adaptée à la pose sur chape au sulfate de calcium, dont les références figurent dans l’avis technique de la chape mise en œuvre. Elle doit également être adaptée à la pose sur plancher chauffant (Classe C2 ou C2S dans le cas de plancher chauffant à eau chaude, classe C2S dans le cas d’un plancher rayonnant électrique).
Désordre
Une terrasse extérieure est carrelée, avec carrelage 30x30, collé sur chape désolidarisée par polyane.
En rive, la chape de pose, d’épaisseur 3 à 5 cm, n’offre quasiment plus aucune résistance. Le revêtement se disloque.
Diagnostic
Altération de la chape sous l’effet des charges climatiques, du gel en particulier.
Préconisation
La dernière version du DTU 52.1 de Décembre 2003 a renforcée les prescriptions en matière de carrelage scellé en extérieur. Il impose notamment la réalisation d’un couche de désolidarisation drainante sous le mortier de pose, une forme de pente minimale de 1.5% sur le support, une épaisseur minimale du mortier de pose de 5 cm.
En rive le terrain naturel peut être arrêté avec un décrochement par rapport au niveau fini du revêtement, ou si le terrain naturel est positionné au nu fini du revêtement, une bande de gravillons de 15 cm de large minimum et 25 cm de haut minimum doit être interposée, séparée du terrain et de l'ouvrage par un non-tissé.
Désordre
Les propriétaires veulent réaliser un revêtement de sol dans le garage, la buanderie et la chaufferie situés au sous-sol de l'habitation, constitué d'un dallage en béton sain et exempt de désordre. L'entrepreneur propose d'appliquer une peinture polyuréthane après réalisation d'un ragréage. Quelques mois après l'application, le complexe cloque et se décolle.
Diagnostic
Les sondages effectués révèlent un taux d'humidité de 7% et montrent que le dallage support ne comprend pas de barrière de capillarité. L'humidité contenue dans le dallage, qui pouvait jusqu'alors s'évaporer et n'apparaissait pas dans les mesures superficielles effectuées avant travaux, se trouve bloquée par le revêtement réalisé, provoquant une poussée de celui-ci.
Préconisation
S'agissant d'une maison déjà ancienne, il convenait, au-delà des mesures superficielles, de procéder à des mesures au cœur du dallage, et à une reconnaissance du complexe sol support/hérisson/béton.
Désordre
Dans l'ensemble des bureaux situés en rez de chaussée d'un immeuble les dalles de revêtement de sol en dalles minces se déforment cloquent et se décollent. Ces désordres compromettent l'utilisation normale des locaux.
Diagnostic
Compte tenu des délais très courts de réalisation du chantier les dalles minces ont été posées sur une dalle ciment lissée sans avoir respecté le délai de séchage de celle-ci. Les conditions du chantier, l'intervention en période pluvieuse et la présence d'un polyane en sous face de la dalle ont augmenté le délai de séchage de la dalle. Le contrôle de la siccité du support n'a été réalisé que partiellement et avec un testeur d'humidité ne révélant pas le taux d'humidité en profondeur.
La colle est restée poisseuse. Des cloques se sont formées en sous face du revêtement.
Préconisation
Il était nécessaire de laisser un temps de séchage suffisant pour obtenir un taux d'humidité au plus égal à 4%. Un essai à la bombe à carbure pour mesurer le taux d'humidité du support avant toute intervention était indispensable. .
Désordre
Plusieurs mois après mise en œuvre du revêtement un cloquage un peu particulier s'est manifesté.
Effectivement, les cloquages sont linéaires et suivent une trame bien précise.
Les désordres ne sont pas généralisés mais se limitent à une zone de circulation.
Diagnostic
Le revêtement posé est de type lés en plastique. Il a été posé directement sur le revêtement existant de type dalles amiantes elles-mêmes posées à l'origine du bâtiment sur support dallage béton.
Le bâtiment est construit dans une zone dont les terrains avoisinants sont régulièrement inondés.
La hauteur de la nappe phréatique est variable et peut avoisiner le dallage réalisé.
Les désordres témoignent en fait d'une remontée capillaire par le dallage béton. La migration d'eau s'est poursuivie par les joints non étanches de l'ancien revêtement constitué de dalles, ces dalles étant par contre parfaitement étanches. Les soulèvements se sont donc produits uniquement au droit de ces joints laissant ainsi apparaître le spectre de l'ancien revêtement.
Préconisation
Les investigations préalables à la pose sur l'ancien revêtement se sont limitées à l'examen de
bonne tenue de cet ancien revêtement. S'agissant de dalles comportant de l'amiante, il pouvait être effectivement judicieux de les confiner plutôt que de les décoller. Mais si ce type de revêtement ancien a pu résister aux remontées capillaires en permettant la migration de vapeur d'eau par ces nombreux joints sans subir de désordre apparent, le comportement des lés soudés complètement étanches ne peut effectivement pas être le même. Un examen plus profond de l'ensemble du support aurait donc dû être fait au préalable ainsi qu'une recherche locale concernant les fluctuations de nappe phréatiques ou autres type d'apport d'eau par le dessous du support.
Désordre
Des cloques sont présentes sur le revêtement linoléum dans chaque pièce du bâtiment à des endroits très localisés qui correspondent à d'anciens sondages (forages en vue de consolider le plancher) effectués à travers le plancher hourdis préalablement à la mise en œuvre du revêtement de sol.
L’amplitude des cloques est de nature à rendre l’ouvrage impropre à sa destination.
Diagnostic
Le support en béton apparaît très humide au toucher (le détecteur d'humidité donne par ailleurs en surface une humidité de 40 %) et le ragréage est décomposé.
En cours de chantier, un béton avait localement été injecté (à travers divers trous traversant le plancher poutrelles-hourdis) dans le vide sanitaire en consolidation du plancher (qui montrait une flexion excessive).
Aucune arase étanche (couche anticapillaire) n’a été disposée pour empêcher des remontées d’eau par ces trous de forage (eau du béton d’injection ou eau du sol environnant), comme le stipule pourtant le § 4.1.1.4 du DTU 53.2 et la sous-face du plancher n'est plus ventilée.
Préconisation
S'assurer avant la pose du revêtement de sol que le support n'est pas susceptible d'exposer le revêtement à des remontées d'humidité sous quelque forme que ce soit (conformément notamment aux recommandations du § 4.1.1.4 du DTU 53.2). Ne pas accepter un support dont les caractéristiques ne sont pas conformes à ce qu'elles devraient être.
Désordre
Un revêtement de sol a été mis en œuvre sur un support existant constitué d'un enrobé à liant bitumeux de 3 à 4cm d'épaisseur sur un dallage béton.
Le revêtement posé est constitué de lés PVC soudés pour un usage sportif.
Une année plus tard quelques cloquages sont apparus. Ces cloquages se sont rapidement généralisés et aggravés les mois suivants. L'amplitude verticale de ces cloquages dépasse aujourd'hui le cm.
Diagnostic
Des sondages destructifs ont été nécessaires pour déterminer l'origine de ces décollements.
Des premiers essais ont permis de vérifier le lieu de décollement de ces parties boursoufflées et les premières analyses sur le dommage.
En fait, la rupture au soulèvement des lés PVC ne s'est pas effectuée au niveau des produits mis en œuvre par l'entreprise (ragréage, collage d'ailleurs compatibles avec le type de support à base de bitume) mais dans l'épaisseur de l'enrobé existant.
Les essais réalisés sans apport d'eau ont permis de plus de constater une forte humidité dans ce support, présence d'humidité expliquant là encore les soulèvements sous l'effet des poussées par la pression de vapeur sous le revêtement complètement étanche.
Les carottages effectués ont permis de confirmer cette rupture dans l'épaisseur de l'enrobé et l'absence de traitement particulier contre les remontées capillaires. Le béton existant est apparu par ailleurs hétérogène en qualité et épaisseur. Quant à l'enrobé il est également très hétérogène dans son épaisseur : la teneur en liant bitume et la répartition des granulats apparaissant très irrégulière dans l'épaisseur et notamment au niveau des plans de décollements.
Préconisation
Compte tenu de la succession dallage béton et enrobé auparavant largement ventilé, il est probable qu'à la pose de son revêtement, l'entreprise n'a pas constaté d'humidité anormale au niveau de la partie la plus proche de son support, l'enrobé.
Le délai d'une année démontre que l'humidification du support directement sous le PVC a été lente et que l'état à la pose du support direct du PVC pouvait effectivement apparaitre "sec".
Ce dommage est une nouvelle illustration de la difficulté d'intervenir "en aveugle" sur un support ancien et mal connu.
Pour éviter ce type de mauvaise surprise, des diagnostics techniques préalables complets devraient être systématiquement prévus par la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre et réclamés par les entreprises.
Désordre
Le plancher bas d'une zone bureaux-sanitaires aménagée dans un bâtiment industriel présente des déformations excessives associées à l'affaissement de certaines cloisons modulaires et interdisant la fermeture des portes de communication entre locaux.
Ponctuellement, en partie courante, il semble ne pas y avoir de support sous le revêtement de sol plastique, ce qui à court terme présente un danger pour les utilisateurs des locaux.
Diagnostic
La zone aménagée repose sur un plancher bois constitué de solives en sapins posées directement sur le dallage existant du bâtiment industriel et de panneaux de particules CTBH, le tout recouvert en partie supérieure, sur la totalité de la surface par un revêtement plastique à joints soudés.
Ce revêtement "étanche" s'oppose aux échanges hygrothermiques entre les locaux et le plénum constitué en dessous du plancher soumis aux remontées capillaires de vapeur d'eau du sol, et entraîne la désagrégation accélérée des panneaux de particules.
Préconisation
En application des prescriptions techniques de la norme NF P 63-203-1 (DTU 51.3), le constructeur aurait dû mettre en œuvre un écran pare-vapeur d'interposition entre le corps de dallage existant et le plancher en bois rapporté et surtout réaliser une ventilation efficace sur toute la périphérie de la zone aménagée afin d'éviter toute stagnation de vapeur d'eau en sous face du plancher.
Désordre
Quelques semaines après sa mise en œuvre (en période hivernale), les lames de parquet en pin maritime, posées sur lambourdes, constituant le revêtement de sol des chambres d'une maison individuelle montrent une disjonction irrégulière, atteignant par endroits 6mm, localement accompagnée d'une rupture des languettes, générant l'apparition d’échardes fortes nuisibles au confort d'utilisation.
Diagnostic
Le parquet a été mis en œuvre à un taux d'humidité supérieur de 6% à son taux d'équilibre définitif.
Le retrait normal du bois, estimé à 1,8mm/lame, a été contrarié par l'effet collant d'un vernis appliqué prématurément, entrainant la solidarisation de certaines lames, le report du retrait sur certains joints (3x1,8 = 5,4mm), et la rupture par traction de certaines languettes.
Préconisation
A la mise en œuvre :
- s'assurer que les locaux présentaient les caractéristiques requises (DTU 51.1, §3.1.4.2),
- s'assurer que le bois présentait un taux d'humidité compatible avec celui de son état d'équilibre définitif.
Après la mise en œuvre :
- attendre pour effectuer la vitrification que le bois ait atteint son état d'équilibre.
Désordre
Le carrelage scellé dans l'allée de circulation des chariots élévateurs à proximité de l'embouteilleuse à jus de fruit est totalement désagrégé en deux endroits. Les joints antiacides ont disparus en de nombreux endroits. Le mortier de pose du carrelage est "lavé" de tout liant.
Diagnostic
Le revêtement de sol est le siège d'écoulement quasi permanent de liquides particulièrement agressifs (eaux de lavage chargées de soude caustique). Les joints de carrelage n'ont pas résisté à l'agression chimique et se sont désagrégés, permettant l'attaque du mortier de pose.
Préconisation
Définir précisément, en collaboration avec l'industriel, le cahier des charges du revêtement de sol en caractérisant l'agressivité des liquides répandus et choisir un revêtement adapté à ce cahier des charges.
Désordre
Dans le logement aménagé dans les combles, le plancher neuf s'affaisse de manière importante provoquant la déstabilisation du mobilier "fixe" du coin cuisine. Le ballon d'eau chaude en appui sur ce plancher a bougé, provoquant un dégât des eaux par rupture de canalisation.
Il est constaté que le plancher neuf s'est affaissé de plus de 50mm au droit du ballon d'eau chaude.
Diagnostic
Dans le cadre des travaux de rénovation un plancher flottant a été réalisé afin d'apporter une isolation phonique vis à vis du logement de l'étage inférieur et pour compenser des dénivellations.
Il est constitué d'une forme en vermiculite exfoliée bituminée mise en œuvre sur le plancher ancien en bois, Sur cette forme un plancher en panneaux de particules CTBH de 22mm d'épaisseur, assemblés par rainures et languettes, a été posé librement. Le tout est recouvert d'un revêtement souple en lés de PVC.
Ce type de forme à base de vermiculite est très compressible.
Ici le ballon d'eau chaude de 150Kg environ repose directement sur le plancher neuf et la forme à base de vermiculite. Son poids, qui plus est localisé à un angle de la pièce, a provoqué un écrasement par tassement localisé de la forme à base de vermiculite.
Préconisation
Pour éviter la survenance de ce désordre 3 solutions étaient envisageables.
Soit poser le ballon d'eau chaude sur des supports fixes reposant directement sur le plancher d'origine. Mais cela induit des ponts phoniques entre les logements superposés.
Soit suspendre le ballon d'eau chaude à une paroi solide. Mais ici la cloison, de type alvéolaire, est trop faible.
Soit placer le ballon d'eau chaude ailleurs.
La réalisation de ce type de chape sèche doit respecter le chapitre 5.5 de la NF P 63-203-1-1 (DTU 51.3) Plancher en bois ou en panneaux à base de bois. Il précise à propos de ce type de plancher flottant : "Ils n'assurent pas par eux même la fonction porteuse...." Et : " ...Les emplacements de baignoires doivent être situés en dehors du plancher flottant..." (en effet une baignoire pleine d'eau pèse lourd)
Désordre
Réseau important de fissures dans les différentes pièces.
Diagnostic
Le carrelage a été collé sur une chape fluide à base de ciment, elle-même dissociée du plancher poutrelles hourdis par un polyane de désolidarisation.
Des fissures correspondent exactement au passage des gaines électriques dans la chape.
D'autres fissures se retrouvent en milieu de travée dans une zone où la chape n'a pas fléchi autant que le plancher lui-même, ce qui génère un vide entre la chape et le plancher.
Préconisation
Un ravoirage incorporant les gaines aurait permis de respecter l'Avis Technique de la chape et évité la fragilisation du mortier à cet endroit.
Il aurait fallu également rigidifier beaucoup plus le plancher pour que sa déformation reste très inférieure aux limites fixées par le CPT des revêtements de sols intérieurs collés. Dans ces conditions, le plancher et la chape auraient pu fléchir ensemble sans se dissocier.
Désordre
Le carrelage est posé en pose scellée (épaisseur chape de 7 cm environ) , sur un plancher hourdis porté par les fondations. Il a une orientation diagonale par rapport aux doublages extérieurs.
Nous constatons 3 fissures principales affectant le sol carrelé et débutant à partir du poteau du séjour , de longueurs respectives 85 cm, 105 cm et 140 cm. Une fissure présente un désaffleurement incontestable au toucher (avec risque de coupure si la pression du doigt est insistante).
Diagnostic
Il n'y a pas de joint de fractionnement au droit des seuils (porte séjour / cuisine + porte séjour / entrée). Par ailleurs, il n'y a pas de désolidarisation en périphérie du poteau central du séjour
Les fissures sont symptomatiques d’un phénomène de retrait de la chape, gêné par la présence du poteau du séjour.
Préconisation
Il est nécessaire de respecter les joints de fractionnement du revêtement (y compris aux seuils) tels que prévus par le DTU 52.1 (§6.7.3) ainsi que les joints périphériques (et notamment au droit du poteau central du séjour) tels que précisés par le DTU 52.1 (§6.7.4)
Désordre
La chape (finition lissée) rapportée sur un plancher béton est affectée d'un important réseau de fissures dont l'ouverture peut avoisiner localement 1cm, sans qu'il soit constaté de désaffleurement notable.
La distribution des fissures relève d'un phénomène assez généralisé.
Diagnostic
Il n'est pas constaté de mouvement anormal du support. En revanche la surface de la chape est de 373 m2 et il n'est prévu aucun joint de fractionnement, contrairement aux prescriptions du DTU 26.2.
Cette absence de joints est très néfaste vis-à-vis du retrait qui apparaît rapidement et s'exprime par des fissures libérant les contraintes.
L'épaisseur de 3cm de la chape est par ailleurs faible au regard des charges annoncées.
Le dosage de la chape est également insuffisant.
Préconisation
L'article 3.4.1.5 du DTU26.2, relatif aux chapes rapportées adhérentes prévoit des joints de fractionnement disposés tous les 25m2 et au plus tous les 8m.
L'article 3.3.1 de ce même DTU précise par ailleurs que le dosage de la chape aurait dû être de 350kg de ciment PORTLAND et au moins égal à celui du béton du support.
Désordre
Pour améliorer l'esthétique du packing semi enterré d'un centre commercial, le sol a été recouvert d'une peinture de sol. Par temps de pluie, les gens glissent.
Diagnostic
Bien que la peinture choisie ait été prévue pour un usage en parking, les quantités d'eau amenées par les parties ouvertes de la construction et par les voitures elles-mêmes génèrent des flaques au sol. La glissance ne se produit que lorsque l'on a juste un mince film d'eau. L'état de surface du sol et le produit lui-même n'étaient pas adaptés à la configuration des lieux
Préconisation
Une rugosité plus forte aurait dû être obtenue soit par le support au départ, soit par la peinture elle-même pour réduire le phénomène de glissance sur sol mouillé.
Désordre
Les travaux ont consisté en l'aménagement de deux salles de bains dans des appartements existants.
Du fait de l'exiguïté et de la configuration des locaux, l'entreprise a réalisé des douches à l'italienne ou similaire, sans receveur de douche. Le support est le plancher bois d'origine, avec forme de pente en béton allégé.
Des infiltrations se sont produites après 2 ou 3 ans dans les locaux situés en dessous, essentiellement par l'ouverture de joints et fissures dans les angles, mais aussi probablement par les siphons.
Diagnostic
Les infiltrations sont dues à l'absence d'étanchéité sous le carrelage, indispensable pour ce type de douche ; d'autant que le support plancher bois est très souple et favorise la création de fissures comme celles constatées.
Préconisation
Il aurait fallu mettre en œuvre une réelle étanchéité sous carrelage, avec les relevés indispensables en pied de cloisons.
Sur un plancher bois, existant qui plus est, la réalisation d'une étanchéité nécessite :
- d'assurer préalablement la parfaite stabilité du support ;
- le choix d'un procédé compatible avec ce support ;
- le parfait traitement de tous les points singuliers, y compris le seuil de porte. C'est un ouvrage à haut risque.
Désordre
Dans les deux salles de danse de 130 m² chacune, les lames de parquet massif en hêtre 23 x 90 posées avec double lambourdage se sont brusquement rétractées, créant des interstices allant de 2 à 5 mm entre lames.
Diagnostic
La régulation automatique des centrales de traitement d'air n'a pas fonctionné correctement. La température relevée dépassait 27°C et l'hygrométrie ambiante était de l'ordre de 20 %. Il a été impossible de mesurer la teneur en eau des lames de parquet (moins de 5%). Ces conditions ont généré cette importante dessiccation.
Préconisation
Maintenir des conditions de température proches de 19°C et surtout une humidité relative de l'air proche de 50 % comme le rappelle la NFP 63-201.1 (DTU51.1)
Désordre
Dans le séjour le carrelage se décolle et se soulève. Il arrive que cela se produise brutalement avec un bruit de détonation.
Diagnostic
Dans le cas présent, on observe une insuffisance d'encollage des carreaux et par endroit une perte d'adhérence à l'interface colle / support. Défaut de préparation du support, mal nettoyé, et insuffisance de colle au dos des carreaux ou battage insuffisant.
Préconisation
Respecter les prescriptions du C.P.T. d'exécution des Revêtements de Sols Intérieurs et Extérieurs en Carreaux Céramiques ou Analogues Collés au Moyen de Mortiers-Colles (GS n°13 du CSTB) : préparation soignée du support et encollage sur toute la surface des carreaux.
Désordre
Le parquet en bois contrecollé en chêne posé par collage en plein sur un dallage béton dans une salle de gymnastique en sous-sol d'un bâtiment présente de nombreux soulèvements localisés allant jusqu'à déboiter les lames adjacentes.
Diagnostic
Les mesures faites dans des prélèvements du béton de dallage montrent un taux d'humidité excessif dans le support du parquet. Les mesures faites au moment de la pose montraient un taux d'humidité acceptable. Par ailleurs, le dos des lames soulevées montre un déficit de colle.
Préconisation
Prémunir le béton support du retour d'humidité prévisible de par la situation enterrée du local par la réalisation d'un vide sanitaire ventilé par exemple et complémentairement effectuer l'encollage en respectant les durées d'utilisation de la colle (temps ouvert ) pour obtenir un collage en plein des lames
Désordre
Le plancher stratifié (plancher flottant stratifié clipsé sans colle - épaisseur 7 mm - avec une sous- face mousse sur une surface de l’ordre de 45 m²) présente en divers endroits des relèvements (désaffleurements entre lames), ainsi que des épaufrures localisées en abouts de lames.
Les désordres les plus marquants sont en règle générale situés au droit des passages les plus fréquentés.
Diagnostic
1) -Aucun polyane n’a été disposé sur le support, contrairement aux prescriptions du fabricant.
2) - Aucune information sérieuse sur la mise en chauffe n'a pu être communiquée.
Le fabricant impose une température maximale du sol à 18°C, un temps d’attente de 24 h minimum après la pose du sol avant redémarrage du chauffage par étapes de 5°C.
Il n’est pas exclu de penser que ces conditions n’ont pas été respectées car les travaux ont eu lieu en période hivernale et la réception a suivi de peu la fin des travaux.
Préconisation
Respecter le Cahier des Charges du fabricant pour la pose d'un sol stratifié sur un chauffage par le sol.
Disposer systématiquement un polyane sur le support pour prévenir des risques de remontées d'humidité.
Désordre
Peu de temps après la livraison intervenue au mois de février, le parquet a commencé à se déformer. Six mois après, on pouvait mesurer 13 cm de soulèvement. Non seulement les lames de parquet se sont soulevées et parfois fendues, mais le support lui-même s'est également déformé.
Diagnostic
Le parquet a été collé sur un plancher existant constitué de panneaux en aggloméré de bois de qualité normale, fixés sur des solives en sapin, elles-mêmes posées à l'aide de cales sur des plots de pierre calcaire. Ce plancher constituait la fermeture d'un vide sanitaire non ventilé.
Le remplacement du parquet s'est effectué à la fin du chantier.
La proximité de la livraison a incité l'entrepreneur à coller directement le nouveau parquet sur le support dégagé sans procéder à des investigations sur la nature du plancher et du vide sanitaire, leur compatibilité avec le nouveau parquet et le type de pose choisi.
L'ancien parquet était désolidarisé de son support. Ce mode de pose avait permis de maintenir la régulation de l'hygrométrie des panneaux et évité les déformations. La mise en chauffe des pièces à une température élevée (>à 25°C) a aggravé le sinistre.
Préconisation
A défaut d'avoir réalisé des sondages avant les travaux, la mise à jour d'un plancher en aggloméré de bois aurait nécessité un arrêt temporaire du chantier le temps de mener quelques vérifications indispensables. L'inspection du vide sanitaire et du plancher lui-même aurait montré que les plaques d'aggloméré ne pouvaient être conservées en l'état (DTU 51.3) et que la pose collée d'un nouveau parquet sur un tel support ne pouvait être envisagée (DTU51.2).
Désordre
Une entreprise a réalisé la pose flottante d’un parquet contrecollé en 21 mm d’épaisseur à parement bois de 6 mm de couche d’usure (essence chêne).
Le parquet (dont le vernissage a été prévu en usine) est assemblé par rainures et languettes. Il repose sur une sous-couche de 3 mm et un polyane de 200 microns disposé sur une dalle béton.
Nous constatons sur la scène quelques zones où apparaissent des défauts de planéité : légers tuilages des lames.
Les flèches mesurées excèdent 1 mm sur une distance de 20 cm.
Les tolérances de planéité évoquées au § 9 du DTU 51.11 sont ainsi dépassées à certains endroits.
Diagnostic
Plusieurs causes ont été mises en évidence :
- mise en butée partielle du parquet sur sa périphérie en raison d’une insuffisance de joint de dilatation ! Des trous traversant le parquet témoignent de la présence de fixations de fauteuils en bordure de scène. Ces fixations bloquent les libres mouvements du parquet.
- mise en œuvre du parquet sur un support insuffisamment sec et dans des conditions hygrométriques de mise en œuvre défavorables. La présence d’un polyane n’est par ailleurs pas suffisante pour empêcher les remontées d’humidité provenant du dallage.
- compressibilité de la sous-couche vraisemblablement trop élevée, donnant localement une légère impression de flottement.
Préconisation
Respecter la NF PG3-204-1-1 (DTU 51-11 P1-1) Parquets et revêtements de sol qui impose que l’humidité du support béton n'excède pas 3 % de la masse sèche lors de la pose (et les délais de séchage pour un dallage peuvent être de plusieurs mois…). Les conditions hygrométriques de mise en œuvre doivent être comprises entre 40 % et 65 % d'HR.
La température des locaux et du support doit être supérieure à 15°C.
Vérifier également la compressibilité de la sous-couche: sa déformation doit être inférieure à 2.5mm sous 40 kPa (suivant § 5.4.1.1 du DTU 51.11).
Prévoir un jeu de dilatation disponible à l'endroit de chaque obstacle rencontré par le parquet (suivant l § 8.2 du DTU 51.11)
Désordre
Le maître d'ouvrage signale, dans le cadre de la garantie de parfait achèvement des constructeurs, que l'on voit trop distinctement le spectre des bords des panneaux et des emplacements des vis sur un revêtement de sol plastique collé en lés.
Diagnostic
Le support est constitué de panneaux d'aggloméré de bois rainurés bouvetés et vissés sur des solives existantes conservées avec des lambourdes de redressement.
Le revêtement de sol a été collé après application d'un fixateur et d'un ragréage fibré.
Alors que l'on aurait dû trouver un primaire d’environ 1 mm d'épaisseur et un enduit de préparation de 3 mm d'épaisseur (suivant les préconisations du fabricant), l'épaisseur totale du primaire et de l'enduit n'excède pas 2 mm. Dans ces conditions, les points singuliers tels que les bords de panneaux et les têtes de vis deviennent visibles.
Préconisation
Il aurait fallu respecter scrupuleusement les quantités minimales de primaire et d'enduit prescrites par le fabricant.
Il aurait également fallu se référer précisément au DTU 53.2 - §7.2 pour apprécier la réalité du désordre invoqué par le maître d'ouvrage en examinant le revêtement de sol dans les conditions décrites (éclairage non rasant, hauteur 1.65m, distance 2m).
lun.-ven. :
09:00 - 12:00
14:00 - 17:00
Vous n’avez pas la possibilité de nous contacter pendant nos horaires d'ouverture?
Si vous souhaitez être rappelé, merci de nous envoyer un email nous précisant une plage horaire préférentielle.