Fiches pathologie
Défauts d'étanchéité des façades en briques apparentes
Désordres des piscines privatives
Fissures "structurelles" des maçonneries de maisons individuelles
Humidité en sous-sol des bâtiments
Fiches détails
Affaissement de linteau en façade
Dégradation d'une souche de cheminée en briques apparentes
Déplacement d'un mur mitoyen en briques
Effondrement d'un pignon existant en pierre
Effondrement de pointes de pignon
Fissuration de "comportement" en façade
Fissurations de façades en blocs de béton cellulaire
Fosse de récupération d'eaux chargées
Infiltration dans un bâtiment rénové
Infiltration en façade de briques de verre
Infiltration par souche de cheminée
Infiltrations à travers des murs en briques de parement
Maçonnerie et linteau en bois massif
Constat
Bien que de technique typiquement traditionnelle, les façades en briques apparentes, notamment les plus anciennes, sont à l'origine de nombreux sinistres liés aux infiltrations d'eau.
Diagnostic
Le type de mur est inadapté aux mauvaises conditions climatiques
Dans les constructions anciennes, l'étanchéité était réputée acquise par la seule épaisseur du mur de brique. En réalité, en raison de la relative porosité de la brique, les murs réalisés à partir de ce matériau sont sensibles à la durée d'exposition aux eaux de pluie. Le NF DTU 20.1, partie 3, définit 4 types de murs (type I, IIa, IIb, III et IV, par ordre de sensibilité décroissante à la pluie).
Cette classification se fonde pour l'essentiel sur les principes suivants :
Des erreurs de conception au niveau des points singuliers
Cas des appuis en briques : réalisés à partir de briques à chant posées avec une faible pente, ils sont forcément le siège privilégié
d'infiltrations. Une étanchéité complémentaire en partie inférieure est indispensable. Dans le cas particulier du mur double, l'absence d'étanchéité conduira inévitablement à des infiltrations
puisque ces briques à chant chevauchent la lame d'air.
Cas des appuis en béton : le point faible de ces ouvrages se situe aux extrémités. En raison des épaisseurs d'isolant intérieur couramment employées, le rejingot se trouve souvent en
retrait de la face intérieure du mur. Il est impératif qu'il dépasse d'au moins 4 cm les tableaux de part et d'autre de l'ouverture en se retournant sur le mur.
Une qualité d'exécution défectueuse
Les bonnes pratiques
L'essentiel
A consulter
Constat
Les piscines privées traditionnelles à structure en béton armé sont des ouvrages composites complexes qui peuvent être le siège de désordres variés affectant tant la structure que les revêtements associés et les équipements.
Fissuration, mouvements d'ensemble (tassement ou soulèvement), mauvaise tenue des revêtements, rupture des canalisations sont à l'origine de désordres susceptibles d'affecter la structure ou l'étanchéité de l'ouvrage.
Diagnostic
Au niveau du bassin
Au niveau des revêtements de finition
Au niveau des équipements
Les bonnes pratiques
L'essentiel
A consulter
Constat
Les murs extérieurs de structure des maisons individuelles sont souvent constitués de blocs de béton assemblés par des joints de mortier. Leur face extérieure est parfois
recouverte d'un enduit hydraulique à base de ciment, confectionné sur place, ou d'un enduit monocouche, prêt à l'emploi (fabriqué industriellement).
L'apparition de fissures structurelles de la maçonnerie liées au fonctionnement de la paroi, sous l'effet de certaines sollicitations, est une des formes des désordres qui peuvent affecter ce type de
murs.
Ces fissures peuvent être traversantes et à l'origine d'infiltrations d'eau.
Diagnostic
Les fissurations structurelles des murs extérieurs des maisons peuvent avoir plusieurs causes :
Le retrait « différentiel » des matériaux de la paroi
Juste après la mise en œuvre, le mortier de pose se rétracte en perdant peu à peu son eau, alors que les blocs de béton préfabriqués en usine, qui ont terminé leur retrait, conservent leurs dimensions, d'où fissuration.
Le phénomène apparaît très rapidement après le montage, et son intensité est proportionnelle à l'excès d'eau de gâchage par rapport au dosage nécessaire pour une parfaite prise du mortier de pose.
Un temps très sec et l'utilisation de blocs non humidifiés au préalable aggravent le phénomène.
L'hétérogénéité des matériaux
Les variations de température ou d'humidité ont des effets différents selon les matériaux : lorsque la paroi est constituée de plusieurs matériaux (blocs de béton et planelles ou linteaux en béton coulé, par exemple), leur comportement différent face à la chaleur et/ou l'humidité peut créer des fissures à leurs jonctions.
La flexion et le retrait des planchers
Le plancher haut de la maison est généralement du type poutrelles-hourdis, réalisé à l'aide de poutrelles préfabriquées en béton armé, portant dans un seul sens, sur des longueurs pouvant dépasser 5 m. Un tel plancher peut subir une légère déformation de flexion dans sa partie centrale. Si la déformation ne nuit pas à la solidité du plancher, elle peut toutefois s'accompagner d'une rotation sur l'appui au niveau du mur de façade et d'un soulèvement de la rive du plancher. Ces mouvements peuvent engendrer une fissure horizontale sous l'arête de la base d'appui du plancher.
Le retrait du plancher en béton peut aussi causer un cisaillement en façade au niveau de l'appui.
L'absence ou la mauvaise mise en œuvre de chaînages horizontaux et verticaux
On les observe au niveau des planchers, des couronnements des murs, des angles saillants ou rentrants des maçonneries.
Une mauvaise réalisation des appuis, des allèges et des linteaux
On la constate au niveau des fenêtres.
Les bonnes pratiques
L'essentiel
A consulter
Constat
Les infiltrations se manifestent sous diverses formes, depuis de simples traces d'humidité ponctuelles sur la face intérieure des murs périphériques ou à la jonction entre murs périphériques et dallage, jusqu'à l'inondation totale du sous-sol.
Ce type de désordre concerne essentiellement les sous-sols réalisés en maçonnerie de petits éléments, et principalement les maisons individuelles. Mais des sous-sols réalisés en béton banché sont aussi susceptibles d'être concernés.
Diagnostic
L'absence d'ouvrage
Le mauvais choix des revêtements extérieurs
Les défauts d'exécution
Les bonnes pratiques
L'essentiel
A consulter
Constat
On observe en façade des traces frangées ou ondulées, qui peuvent s'élever à plusieurs mètres au-dessus du sol. La partie de façade située en dessous de ces traces est généralement plus sombre que la partie de façade située au-dessus, et saturée d'humidité. Dans les cas extrêmes, les enduits et peintures de façade se décollent et laissent apparaître du salpêtre. L'humidité, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, entraîne l'apparition de salpêtre, des moisissures, le décollement des revêtements et le pourrissement des pièces de bois qui sont au contact.
Les maçonneries anciennes sont fréquemment le siège de remontées capillaires, notamment avant réhabilitation, mais aussi parfois après si ces remontées
ne sont pas ou mal traitées. En revanche, ce phénomène affecte très rarement les constructions récentes.
Diagnostic
L'eau présente dans le sol imprègne les embases de murs de maçonnerie enterrée, puis elle remonte par capillarité à l'intérieur de ceux-ci. Cette humidité s'évapore par les parements hors sol du mur, abandonnant les sels minéraux qu'elle avait dissous dans les matériaux. Ce sont ces dépôts de sels minéraux, et des développements de micro-organismes, qui constituent les franges visibles en façades.
Ce désordre concerne essentiellement les murs construits en matériaux capillaires (à cause de leurs pores fins) : pierres tendres ou briques, par exemple. Mais il peut aussi n'affecter que les enduits de façade si la maçonnerie est non capillaire ou protégée.
Absence d'arase étanche (ou coupure de capillarité)
Les constructions anciennes n'en comportent généralement pas, sauf emploi de pierres très peu capillaires type schistes, grès ou granit, en soubassement des murs
porteurs.
Il est très rare qu'elle soit omise en construction neuve de maçonnerie.
Mauvaise exécution de l'arase étanche
Présence de parements ou de revêtements de façade peu perméables à la vapeur d'eau (enduits de mortier, doublages, revêtements d'imperméabilité)
C'est un facteur aggravant plus qu'une cause. En effet, ces parements empêchent l'évaporation au plus près du sol de l'eau présente dans la maçonnerie. Celle-ci migre
alors toujours plus haut pour trouver une surface d'évaporation suffisante.
À noter que les revêtements perdent leur perméabilité à l'air rapidement en zone urbaine polluée (encrassement).
Effet mèche
Parfois, l'arase étanche étant correctement réalisée, seul l'enduit de façade est affecté de remontées capillaires. Cela se produit lorsque l'enduit de façade a été réalisé plus bas que l'arase étanche.
Les bonnes pratiques
L'essentiel
A consulter
Désordre
La face extérieure du coffre de volet roulant, revêtu d’un enduit monocouche, s’est fissurée. La porte-fenêtre du séjour s’est bloquée par affaissement du coffre de volet roulant et du linteau de 2,50m de portée. Un étai a dû être mis en place à titre conservatoire.
Diagnostic
Le linteau a une portée relativement importante. Il n’a pas une hauteur suffisante pour résister aux charges exercées par la charpente et la couverture. Le ferraillage du linteau est également insuffisant pour compenser ce manque de hauteur. Aussi, le linteau en béton armé a fléchi sous la charge, provoquant la déformation du coffre de volet roulant, et par voie de conséquence le blocage de la porte-fenêtre.
Préconisation
Le linteau étant d’une portée importante il fallait le soumettre à l’étude d’un BET béton armé afin de le dimensionner correctement en hauteur et pour déterminer son ferraillage, conformément aux Règles BAEL de l’époque. Ses dimensions pouvaient nécessiter soit de réduire la hauteur de la porte-fenêtre, soit de rehausser tous les murs.
Désordre
Quelques grands panneaux de remplissage en torchis sont légèrement "mobiles" et sonnent le creux essentiellement en partie basse. Les autres parties des panneaux apparaissent bien stables et adhérentes ce qui permet leur maintien global entre les colombages.
Plusieurs dommages apparaissent également au niveau de l'enduit : décollement et fissurations.
Diagnostic
Il s'agit d'un remplissage de torchis entre bois de colombages existants selon le même principe qu'à l'origine de la construction du pavillon.
La sensation de décollement d'un torchis de remplissage peut avoir deux origines possibles : une mauvaise stabilité ou trop grande souplesse des bois de maintien entre ces colombages (support mobile) ; une insuffisance du lattage des bois, notamment aux abords des colombages et ainsi un mauvais accrochage de ce torchis sur son support.
En ce qui concerne l'enduit, il apparait de trop faible épaisseur (largement inférieure au cm). Son rôle protecteur n'est donc pas suffisant, notamment au niveau des parties les plus exposées à l'eau c'est à dire les appuis où les décollements de remplissage ont lieu. Le retrait est de ce fait également mal maîtrisé, notamment au niveau des striures d'accrochage sur le torchis. La principale fissuration se produit en effet au droit de ces striures.
Préconisation
Stabiliser parfaitement les lattes de maintien du torchis avec remplacement systématique des bois non résistants, augmenter ce lattage à proximité des appuis avec éventuellement un lardage de clous pour un meilleur accrochage du torchis à proximité des bois de colombages.
En ce qui concerne l'enduit, il convenait de respecter la procédure de mise en œuvre du fabricant, avec épaisseur suffisante et accrochage, non seulement par striures, mais également par pics d'empochements dans le torchis support.
Désordre
Une fissure en forme de L est apparue rapidement en pignon. Le maître d'ouvrage ne s'est pas inquiété temps qu'elle était faiblement ouverte. Mais au fil des années l'enduit s'est érodé sur les bords de la fissure et est maintenant largement ouverte dans l'épaisseur de l'enduit uniquement.
Quelques infiltrations d'eau se manifestent en plafond du sous-sol à l'aplomb de cette fissure.
Diagnostic
La partie inférieure de la façade avant est réalisée en maçonnerie de briques de parement alvéolées. Les 2 rangs de briques supérieurs sont décalés vers l'intérieur de la construction et recouverts d'enduit en face extérieur. Le reste est en maçonnerie de parpaings avec enduit monocouche projeté.
Au niveau inférieur aucun harpage n'a été réalisé pour liaisonner briques et parpaings. Impossibilité technique entre matériaux différents
Les photos prises en cours de chantier révèlent aussi que les 2 rangs de maçonnerie de parpaings situés au-dessus des briques ne sont pas harpés non plus entre pignon et façade.
Les maçonneries de parpaings sont sujettes au retrait. Pas les maçonneries de briques. Cela engendre des contraintes à leurs jonctions. En l'absence de tout harpage sur une hauteur de l'ordre du mètre cela a provoqué l'ouverture de la fissure horizontale, et un cisaillement vertical entre façade et pignon.
Préconisation
La NF P 10-202-1 (DTU 20.1) Ouvrages en maçonnerie de petits éléments, ne précise pas comment réaliser le harpage entre 2 maçonneries de natures différentes.
A défaut de pouvoir imbriquer alternativement les briques et les parpaings à chaque rangs des angles de construction il faudrait ajouter des aciers en équerres dans chaque rang de joint horizontal. La liaison mécanique des 2 parois serait ainsi effective.
Bien entendu ceci ne dispense pas de réaliser le chaînage vertical conformément à la norme.
Désordre
Les briques de la souche, et uniquement elles, se délitent dans leur épaisseur et des morceaux de briques tombent au sol.
Il y a un risque pour la sécurité des personnes, et à terme des probabilités d'infiltrations voire d'effondrement de la souche.
Diagnostic
Le dessus de la souche n'est pas protégé par un couronnement béton ou un lit de mortier. Sous l'action conjuguée de l'eau et du gel, les briques ont éclaté.
S'agissant de briques perforées, il y a lieu de noter que celles-ci sont plus sensibles à ce risque compte tenu de leur plus grande capacité à contenir de l'eau qu'une brique pleine.
Préconisation
Il aurait fallu protéger en partie haute la souche par un couronnement en béton par exemple ou enduire les briques par un cimentage.
Le choix d'une brique pleine aurait fortement réduit le risque.
Désordre
Il s'agit du déplacement d'un mur ancien en briques lors de la construction d'un immeuble collectif neuf en béton armé. Les désordres se traduisent par un écartement "en escalier" au niveau des joints de maçonnerie d'une partie de façade en retour du mur mitoyen et par des décollements de parois dans les parties intérieures.
Ce déplacement ne se serait pas produit de façon spontanée lors des opérations de démolition des maçonneries mitoyennes mais plus tardivement.
Diagnostic
L'examen attentif des fissures et notamment au niveau de la façade arrière de l'ancien collectif montre un mouvement exclusivement horizontal : les écartements sont effectivement beaucoup plus importants sur les composantes verticales que sur les composantes horizontales des fissures "en escalier". Le déplacement de la paroi contre l'ouvrage construit est par ailleurs assez net dans les parties intérieures.
Ce déplacement a été bien sûr facilité par la démolition des anciennes maçonneries présentes en butée contre cet immeuble ancien sur la parcelle voisine avant la construction de l'immeuble neuf.
Mais après examen plus attentif de cet ancien immeuble, la structure de ce dernier montre un ensemble porteur pratiquement indépendant du mur sinistré (système poteaux poutres disposés contre ce mur sans liaisons marquées).
Les façades en briques avec d'anciens joints hétérogènes et peu consistants n'ont pas été suffisamment résistantes au déplacement naturel du mur vers son nouvel équilibre contre le voile béton de l'ouvrage neuf construit.
Préconisation
Lors d'opérations immobilières dans des quartiers anciens, et plus précisément lorsque des démolitions et des mitoyennetés sont programmées, un examen attentif des avoisinants conservés doit être prévu par la maîtrise d'œuvre afin d'éviter ce type de dommage. Dans le cas présent, un liaisonnement préalable de ce mur "pendulaire" et un boutonnage régulier (tout en conservant une libre dilatation) lors de l'élévation du mur en béton étaient nécessaires pour le maintenir en position.
Désordre
En cours de chantier, juste après les travaux d’excavation pour créer le sous-sol de l’extension, le pignon de la construction existante s’est effondré. Les planchers reposent dans le vide. La maison est inhabitable. Par chance, personne n’a été blessé mais il y aurait pu avoir mort d’homme.
Diagnostic
L’excavation a été réalisée tout contre la maison, jusqu’à 2,50m de profondeur, et sur toute la longueur du pignon. Cela a déchaussé les fondations superficielles de la maison. Le sol, décompressé n’a pas pu résister au poids de la maison et les fondations ont alors glissé dans l’excavation.
Préconisation
Préalablement il fallait faire un sondage pour identifier la nature et la profondeur des fondations de la maison, ainsi qu’une étude de sol pour définir les fondations de l’extension.
Ensuite, l’entreprise aurait dû faire appel à un bureau d’étude afin de déterminer la nature, la profondeur et la méthodologie de chantier pour réaliser les inévitables reprises en sous-œuvre de la maison existante. Ces reprises ne pouvaient se faire que par passes alternées de petites largeurs. Elles ont un coût important.
Compte tenu de ces sujétions il aurait certainement été préférable de modifier le projet pour ne pas créer de sous-sol contre la maison existante.
Désordre
Il s'agit d'un effondrement des deux pointes de pignon. L'effondrement a entrainé la charpente en cours
de montage. Les deux pointes se sont couchées dans le même sens, l'une vers l'intérieur du pavillon,
l'autre vers l'extérieur. La dalle, malgré la chute de la première pointe est restée en bon état.
Diagnostic
Ce type de sinistre est encore relativement fréquent. A l'origine, il s'agit bien sûr d'une rafale de vent. La charpente était en cours de montage. Les ouvriers ont quitté le chantier pendant deux à trois jours en fin de semaine sans terminer la stabilisation de l'ensemble et notamment sans poser les contreventements. Les pointes de pignon en maçonnerie de parpaings de béton ne sont pas auto-stables sous l'effet du vent et n'ont pas pu trouver d'appui. La présence de la charpente composée de fermettes industrielles a cependant contribué à amortir la chute de la pointe réduisant ainsi les désordres au niveau de la dalle béton.
Préconisation
Les pointes de pignon auraient dû être stabilisées au stade provisoire, la pose d'une charpente ne
suffisant pas à assurer le maintien de ces pointes en cours de montage. Les pointes de pignon doivent donc être étayées au moins durant toute la durée de pose de la charpente.
Désordre
Fissuration verticale en façade d’une maison individuelle, entre la structure d’un porche et la maçonnerie courante de la construction.
Diagnostic
La façade de la construction et la structure du porche ne subissent pas les mêmes contraintes et sont donc soumises à des mouvements différentiels. En l’absence d’un liaisonnement efficace, harpage des briques par exemple, ou bien d’un joint de fractionnement marqué jusque dans l’enduit, les mouvements différentiels entraînent la «séparation» des deux structures au droit d’une fissure, dont les conséquences ne sont qu’esthétiques.
Préconisation
Marquer un joint de fractionnement, y compris dans toute l’épaisseur de l’enduit, avec couvre joint.
Ou solidariser efficacement les deux structures en harpant les briques et en solidarisant les chaînages en tête de mur. Entoiler l’enduit entre les deux éléments.
Désordre
Dans les années qui ont suivi la réception des travaux une fissuration verticale est apparue en pignon, près d’un angle avec la façade. Elle est plus ouverte en partie supérieure qu’en partie inférieure. Elle n’est pas infiltrante mais aurait pu l’être si le pignon avait été exposé aux vents dominants.
Diagnostic
Cette fissuration est typique d’un défaut de chaînage horizontal. Soit le chaînage n’a pas du tout été réalisé (absence d’aciers), soit le chaînage n’a été réalisé qu’en tête de la façade et n’a pas été retourné en pignons pour constituer un ceinturage complet de la construction, soit les aciers du chaînage n’ont pas été liaisonnés entre eux à leur jonction sur l’angle.
Une poussée de charpente sur le haut des façades peut aussi aggraver la situation.
Préconisation
Il convenait simplement de respecter les dispositions de la NF P10-202-2 (Règles de Calcul du DTU 20.1) Maçonneries en petits éléments.
Un chaînage horizontal est obligatoire dans tous les murs porteurs, au niveau de chaque plancher et des parties supérieures des murs (rampants inclus). Il doit être continu et fermé (ceinturage).
Il est constitué d’au moins 2 aciers 10. Si la construction est située en zone sismique il faut aussi respecter les Règles PS 92, plus exigeante en la matière.
Désordre
Les façades en blocs de béton cellulaire sont fissurées en de nombreux endroits. Les fissures descendent des têtes de murs vers le sol avec un schéma assez anarchique. Elles sont traversantes.
Diagnostic
La structure porteuse du bâtiment est réalisée en ossature métallique. Les façades ne devraient pas participer au contreventement de la structure. En réalité, les profils métalliques ont été rendus solidaires des murs maçonnés qui doivent encaisser les déformations de la structure métallique
Préconisation
Il aurait déjà fallu au départ que la structure métallique soit suffisamment rigide pour que les mouvements soient réduits. Il aurait ensuite fallu, lors de l'exécution des travaux, que la maçonnerie ne soit pas rendue solidaire de la structure qui lui transmet des efforts pour laquelle elle n'a pas été préparée.
Désordre
En fin de 10ème année après la réception des travaux, un morceau de pierre se détache d'un appui de pierre de l'étage et tombe dans la cour de récréation de l'école primaire. Pas de blessé, heureusement !
En fait, il apparait que d'autres appuis présentent eux aussi un risque de chute de morceaux de pierre.
Diagnostic
A l'origine, les appuis en pierre étaient portés par les allèges en briques. Celles-ci supprimées dans le cadre des travaux, les appuis sont alors portés par des tubes carrés en acier, scellés d'un côté dans les appuis et de l'autre dans les tableaux.
Les fixations ont été réalisées en acier ordinaire, et non inoxydable. Elles s'oxydent au fil du temps, et font éclater les scellements dans les appuis en pierre.
Préconisation
L'entreprise aurait dû respecter le CCTP de l'architecte et utiliser des fixations en acier inoxydable. Il n'y a pas eu de contrôle suffisant en cours de chantier.
Désordre
La fosse réalisée depuis moins d'un an avait été revêtue, intérieurement, d'un enduit ciment spécifique.
Les eaux de lavage de la laiterie ont "mangé" le revêtement et attaquent le béton.
Les aciers sont apparents, par endroits. Les fuites de la fosse sont envisageables, avec une atteinte certaine à l'environnement, compte tenu de l'agressivité chimique des effluents.
Diagnostic
La récupération des données chimiques des eaux de lavage par l'exploitant industriel de la fosse permet de découvrir la vaste étendue des acides et bases qui sont récupérées.
L'autre information concerne les débits d'eau très importants qui transitent par cette fosse.
Ces 2 éléments chimiques et mécaniques constituent les causes de l'agression rapide du béton et de son revêtement. Le revêtement et le béton mis en œuvre étaient inadaptés.
Préconisation
Les informations recueillies au cours de l'expertise étaient disponibles pendant le chantier.
Ces éléments physico-chimiques auraient dû permettre la conception et l'élaboration d'une fosse adaptée à ces contraintes.
Désordre
D'importantes moisissures affectent les cloisons de doublage d'un mur en pierre recevant un talus végétalisé venant mourir en sous face des baies.
Diagnostic
Aucun drainage périphérique ni aucun revêtement d'imperméabilisation n'ont été prévus. De plus, la configuration du talus est telle que ce dernier est le siège d'un écoulement préférentiel des eaux de ruissellement. La migration de l'eau à travers le mur est alors inévitable.
L'absence de lame d'air entre la maçonnerie et l'isolant de la cloison de doublage et l'absence de dispositifs récupérant les eaux en partie basse des cloisons (exutoires) aggravent l'étendue des traces d'humidité.
Préconisation
Respecter les termes du DTU n°20.1 (Parois et Murs en maçonnerie de petits éléments), et notamment l'annexe (article n°3) concernant la conception des réseaux de drainage.
Désordre
La locataire fait état d'infiltrations d'eau qui se produiraient par temps de pluie, dans certaines conditions de vent. Un essai d'arrosage sur la face extérieure confirme qu'il s'agit bien d'infiltrations et non de phénomènes de condensation sur la face intérieure, fréquents avec ce type de paroi en pièce humide.
Diagnostic
L'examen des joints de béton entre les briques de verre révèle qu'ils sont fissurés. Il est vraisemblable que ces joints ne sont pas correctement renforcés par des fers à béton. L'étroitesse des joints verticaux ne laisse pas suffisamment de place pour les mettre en œuvre.
Préconisation
L'adhérence du béton sur la tranche des briques de verre est très faible. La résistance mécanique d'un panneau en briques de verre ne peut donc être assurée que par la mise en place de fers à béton dans chaque joint. Et ces fers ont aussi pour fonction de résister au retrait naturel du béton des joints. A défaut, ce retrait provoque les fissures observées ici.
Désordre
Depuis la réfection de la souche de cheminée, des infiltrations d'eau se produisent dans la pièce aménagée en comble.
L'examen de la souche montre que la peinture est cloquée dans sa partie basse.
On décolle aisément la peinture et l'on constate que le mortier du solin est très humide.
L'humidité est très importante en partie basse et s'atténue en remontant. Plus haut, le support est sec et la peinture n'est pas cloquée.
Diagnostic
Ne trouvant pas l'origine des infiltrations, l'entrepreneur a cru résoudre son problème en réalisant un nouveau solin descendant jusque sur les tuiles et en appliquant un revêtement semi-épais à base de résine destiné à rendre le support imperméable.
Le solin ayant été descendu au contact des tuiles, l'eau de pluie a humidifié le solin par phénomène de capillarité.
Le revêtement semi-épais n'a pas laissé l'eau s'évacuer suffisamment vers l'extérieur, elle a donc ruisselé le long du conduit à l'intérieur de la maison. De plus la peinture a cloqué.
Le réemploi de tuiles anciennes usagées et donc de porosité supérieure a certainement aggravé le phénomène de capillarité et donc le désordre.
Préconisation
Eviter la combinaison du revêtement semi-épais et du solin au contact des tuiles en réalisant une étanchéité par relevé en zinc, solin et bande porte solin similaire à ce qui avit été exécuté initialement en partie haute de la souche.
Utiliser des tuiles neuves à proximité immédiate de la souche pour réduire les phénomènes de capillarité.
Désordre
Dès les premiers mois des tâches d'humidité et du salpêtre sont apparus sur la face intérieure des murs de rez-de-chaussée dépourvus de doublage, en garages et celliers. Selon les maisons l'étendu de ces désordres est plus ou moins importante.
Aucun ruissellement d'eau ne s'est produit mais les acquérants n'acceptent pas cet état de fait "anormal" dans des maisons neuves.
Diagnostic
Le mortier des joints réalisés après le hourdage des briques n'a pas été correctement serré. Il existe de nombreuses cavités favorisant la pénétration de la pluie jusqu'aux perforations verticales des briques. De là l'eau chemine à travers tout le mur
Et il est hautement probable que le mortier de hourdage des briques présente lui-même de nombreuses
cavités. Certains briqueteurs oublient que ce mortier contribue fortement à l'imperméabilité des murs.
La partie supérieure de la maçonnerie de briques présente une saillie par rapport au nu de l'enduit des étages. Cette saillie piège les eaux qui ruissellent sur les façades enduites.
Un enduit de mortier a été réalisé sur la face intérieure des murs mais se révèle insuffisant pour compléter l'imperméabilité des murs.
Préconisation
Le document de référence est la norme NF P 10-2026161 (DTU 20.1 Cahier des Clauses Techniques) Ouvrages en maçonneries de petits éléments. Parois et murs.
Il fallait hourder les briques avec soin afin de ne laisser aucun vide qui puisse favoriser le cheminement de l'eau de l'extérieur vers l'intérieur. Les joints extérieurs, réalisés par la suite, aurait dû être soigneusement remplis de mortier et bien serrés pour assurer la première barrière à l'eau.
Un chanfrein de mortier aurait dû être réalisé sur la saillie des briques avant que l'enduit monocouche ne soit réalisé sur les maçonneries d'étage. Ceci pour éviter les infiltrations par la tête des murs de briques.
Enfin, l'enduit de mortier sur la face intérieure des murs de briques devait être réalisé en épaisseur suffisante conformément à la norme NF P 15-201 (DTU 26.1) Travaux d'enduits de mortier, sinon être adjuvanté d'un hydrofuge de masse.
Désordre
Par fortes pluies, l'eau passe sous les fondations périphériques et réapparait en rive du dallage de sous-sol. Il n'y a pas d'infiltration en partie courante des murs de sous-sol.
Diagnostic
Des ruissellements souterrains se produisent sur une couche de sol peu perméable, à faible profondeur. La pente de ce sol peu perméable conduit les eaux souterraines contre le sous-sol. Le revêtement imperméable des murs enterrés est efficace en partie courante, mais n'empêche pas l'eau de contourner les fondations. La liaison murs / dallage ne peut être étanche : l'eau passe.
Préconisation
Au vu de la pente du terrain le constructeur aurait dû pressentir le risque et rechercher la présence de couche de sols peu perméables, avant de signer le contrat de construction et, au plus tard, lors des terrassements. Cette présence étant confirmée il devait prévoir et réaliser un drainage, au moins en amont de la construction. Voir la norme NF expérimentale P10.202 (DTU 20.1). Le pseudo cuvelage réalisé après coup n'est pas efficace à 100%.
Désordre
Fissuration verticale sur toute la hauteur du rez de chaussée affectant les parois entre l'existant et l'extension
Diagnostic
Une construction existante et une extension, mêmes fondées au même niveau, ne sont pas le siège des mêmes mouvements. Il y a des tassements différentiels. En l’absence de traitement particulier, se crée inévitablement une fissure (séparation) rectiligne, généralement verticale, entre les deux structures. Ce désordre n'a pas d'autres incidences qu’esthétiques.
Préconisation
Ce différentiel de mouvement doit être palier par un fractionnement net des deux constructions, dans la structure, mais également dans les revêtements de finition extérieurs et intérieurs. Ce fractionnement peut être masqué par un couvre joint, dont la fonction est esthétique, mais qui limite également les infiltrations d’eau, ou les pénétrations de corps étrangers.
Désordre
Trois fois en 8 ans des infiltrations d'eau se sont manifestées à l'aplomb de la lucarne, sur le plafond surbaissé, dans la zone de couverture à pente réduite. A chaque fois c'était lors de très forts vents accompagnés de pluies violentes.
Diagnostic
Les multiples investigations menées sur la lucarne et dans son environnement n'ont pas révélé d'anomalie. La laine de verre est parfaitement sèche sous l'écran sous-toiture.
En revanche, le linteau en bois massif a maigri en séchant après sa mise en œuvre et un interstice de plusieurs millimètres de large s'est formé en jonction avec la maçonnerie. Les vents les plus violents y font pénétrer l'eau de pluie, alors qu'en temps normal le débord de toiture protège cet interstice de la pluie.
Préconisation
Il aurait fallu utiliser en linteau une essence de bois moins sensible que le chêne à la perte de volume par séchage, où alors du chêne bien sec à cœur.
A défaut la mise en œuvre d'un joint en mastic élastomère et son contrôle régulier par le propriétaire aurait permis de prévenir toute infiltration d'eau.
Désordre
Lors d'une réhabilitation, la façade protégée par un enduit ciment est remise à nu. Après grattage des joints, ceux-ci sont refaits avec un mortier bâtard chaux ciment ou parfois avec un enduit prêt à l'emploi. Les pierres sont laissées apparentes. Des infiltrations d'eau ne tardent pas à se produire dans la maison
Diagnostic
La constitution du mur ainsi réalisé n'est pas conforme aux préconisations du DTU 20.1. De plus, les pierres sont souvent sablées lors des travaux. Les joints réalisés sont trop riches en ciment et fissurent et se rétractent. Les enduits monocouches "classiques" ne sont pas adaptés à la réalisation de joints
Préconisation
Conception: le mur en pierre seule est de type I au sens du DTU 20.1. Si l'on veut que la maçonnerie soit laissée apparente, il faut réaliser les doublages intérieurs de façon à obtenir un mur de type IIa, IIb ou III suivant localisation (Cf DTU 20.1).
Exécution: Eviter absolument le sablage des pierres. Faire des joints plus souples donc plus riches en chaux. Utiliser éventuellement des produits prêts à l'emploi tels qu’enduits minéraux à la chaux grasse (application manuelle) ou certains enduits de rénovation (application machine).
Prévention: Bien définir l'ensemble des prestations nécessaires en fonction de l'aspect extérieur recherché. Les solutions "enduit à pierre vue" poseront les mêmes problèmes de façon localisée. Envisager la protection totale de la maçonnerie par un essentage ou un enduit tout simplement.
Désordre
A l'occasion de travaux de réparation du plancher du comble, l'habillage masquant le conduit de fumée est déposé et la rupture du conduit est découverte. Le joint de mortier entre le premier et le second boisseau est ouvert d'environ 15mm. L'étanchéité aux gaz n'est plus assurée. Il y aurait risque d'incendie si la cheminée était utilisée.
Diagnostic
Le plancher du comble en solivage de bois massif a fléchi parce que les bois mis en œuvre n'étaient pas secs à cœur. La trémie béton qui porte le premier boisseau, encastrée dans la maçonnerie du mur pignon, a suivi le mouvement de rotation du plancher près de ses appuis. Ce qui a entrainé l'affaissement et le basculement du premier boisseau.
Préconisation
Il fallait, soit mettre en œuvre un solivage très peu déformable, soit, de préférence, assurer une assise stable du conduit, sur le plancher en maçonnerie du rez-de-chaussée ou sur une "chaise" métallique solidaire du pignon.
Désordre
Le principal désordre visible est une fissuration importante au niveau d'un appui de linteau du mur de refend intérieur. Une fissuration en façade apparait également à l'extrémité d'un linteau dans la même zone du pavillon. A ces désordres structurels sont associées les fissurations des plaques de plâtre notamment en plafond.
Cette fissuration des plaques en plafond est rectiligne et perpendiculaire au mur de refend précité et à la façade dont l'extrémité d'un linteau s'est rompue.
Le pavillon est par ailleurs situé en zone rurale sur un terrain peu protégé des vents dominants.
Diagnostic
Le plancher d'étage est en bois, et cet étage n'est pas encore aménagé. Par ailleurs, après investigations sur site, il a été constaté que le mur de refend ne possède aucun chaînage en béton armé en couronnement. Le chaînage en façade est également rompu au-dessus de la fissuration visible.
L'allure des fissures met en évidence un mouvement horizontal parallèle aux façades principales et au mur de refend, c'est à dire perpendiculaire aux pignons.
Cette rupture est donc la conséquence d'une dépression de vent sur le pignon à proximité des ruptures, dépression facilitée par le non aménagement de l'étage. La nature légère du plancher et la présence réduite de chaînage béton en tête de paroi (absence au niveau du refend et de sections trop légères au-dessus des façades) n'ont pas permis à cette structure de résister à cet effet climatique prévisible.
Préconisation
Le pavillon était prévu livré sans aménagement immédiat au niveau des combles.
La structure légère de type plancher bois ne permet en général pas d'assurer des répartitions d'efforts par ce plancher : les chaînages apparaissent donc très sollicités en cas de vent soutenu. Il est donc important de les prévoir en nombre suffisant et de les dimensionner en conséquence, de simples blocs U n'étant pas toujours adaptés. De même, leur continuité apparait de première importance dans de telles configurations.
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